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Faut-il déjà être « guérie » pour accompagner les autres ?

  • Photo du rédacteur: Emilie
    Emilie
  • 14 août
  • 4 min de lecture

Cette question revient souvent chez celles et ceux qui envisagent de devenir coach holistique : « Ai-je le droit d’accompagner si moi-même je ne suis pas totalement guérie ? »


Derrière cette interrogation se cache une peur : celle de ne pas être assez stable, assez alignée, assez légitime pour soutenir les autres dans leur cheminement. Mais aussi une confusion à dissiper : celle qui oppose développement personnel et posture professionnelle.


Alors… faut-il être complètement guérie pour devenir coach et accompagner les autres ? La réponse est plus subtile qu’un simple oui ou non.


Faut-il déjà être « guérie » pour accompagner les autres ?

Accompagner les autres ne signifie pas être parfaite

Vous n’avez pas besoin d’avoir tout résolu dans votre vie pour devenir coach. Pourquoi ? Parce que le coaching n’est pas une posture de supériorité. Ce n’est pas l’histoire d’une personne « arrivée » qui guide une autre encore « perdue ». C’est une rencontre, d’égal à égal, où votre rôle est d’ouvrir un espace de conscience, pas de transmettre des solutions.


Le coaching holistique s’appuie sur une posture d’humilité, de présence et d’écoute. Et c’est justement votre propre cheminement — vos expériences, vos blessures, vos prises de conscience — qui vous rend capable d’accueillir l’autre avec humanité.


Être coach, c’est être en chemin… pas en vitrine

Le danger serait de croire que l’on doit être un modèle de stabilité absolue pour légitimer sa posture de coach. Mais cette croyance génère surtout du masque, de la pression, et parfois même de l’auto-sabotage.


Dans notre école, nous affirmons que ce n’est pas votre perfection qui fait de vous un bon coach. C’est votre lucidité, votre engagement, votre capacité à travailler sur vous.


Ce que vous avez besoin de développer, c’est :

  • votre clarté intérieure : être consciente de vos zones sensibles

  • votre capacité à différencier ce qui vous appartient de ce qui appartient à la personne accompagnée

  • votre discernement pour ne pas projeter sur l’autre vos propres besoins non résolus


Comprendre les effets miroirs, le transfert et le contre-transfert

Lorsqu’on accompagne une personne, on est parfois confrontée à des phénomènes inconscients puissants :

  • L’effet miroir : la personne en face vient toucher en vous des zones encore en travail, résonner avec vos propres blessures ou vos histoires personnelles

  • Le transfert : la personne accompagnée vous attribue inconsciemment des rôles (parent, sauveur, figure d’autorité…) liés à son histoire

  • Le contre-transfert : vos réactions inconscientes à ce transfert peuvent vous faire sortir de votre posture de coach et créer des interférences dans la relation


Ces dynamiques sont naturelles, mais elles demandent de la conscience et de l’encadrement. Et c’est là que la formation, la supervision et le travail sur soi deviennent essentiels.


Accompagner n’est pas se réparer à travers les autres

Une vigilance s’impose. Le coaching n’est pas un lieu où l’on vient chercher inconsciemment à guérir ses propres blessures en aidant les autres.

C’est là encore que la supervision et l’accompagnement du futur coach sont indispensables.


Tout au long de notre formation, chaque stagiaire est invité·e à :

  • travailler sur sa posture en profondeur

  • expérimenter les outils sur soi-même avant de les appliquer

  • bénéficier d’un regard professionnel extérieur (supervision, retours personnalisés) pour ne jamais être seule face à ses zones floues

  • apprendre à reconnaître les effets miroir et à les transformer en apprentissage intérieur

  • repérer et gérer les situations de transfert et contre-transfert sans les subir


Ce qui compte, c’est votre niveau de conscience… pas votre niveau de perfection

Certaines personnes ont vécu des blessures, des épreuves, des moments de vulnérabilité. Cela peut devenir une force immense dans leur posture de coach, si c’est intégré avec lucidité et encadré avec éthique.


La vraie question n’est donc pas : « Suis-je totalement guérie ? ». Mais plutôt : « Suis-je consciente de mes blessures, de mes limites, et capable de faire passer l’autre avant mes besoins non résolus ? »


Et si vous doutez… c’est bon signe

À l’ÉCH, nous disons souvent que le doute est une preuve de conscience. Les personnes qui peuvent manquer à leur mission dans ce métier ne sont pas celles qui doutent, mais au contraire ce sont celles qui croient tout savoir. Ce sont celles qui s’improvisent coachs sans avoir travaillé leur posture, sans cadre, sans supervision, sans formation sérieuse. Et parfois… sans même s’être posé la question de leur légitimité.

Vous vous la posez ? C’est un bon départ.


Se former, c’est justement faire ce chemin en conscience

C’est pour cela que notre formation de coach holistique est à la fois exigeante, humaine et profondément accompagnante.


Elle vous permet de :

  • intégrer les outils en conscience

  • travailler votre posture avec clarté

  • être supervisée tout au long du parcours

  • progresser à votre rythme, dans un cadre sécurisé, bienveillant et professionnel

  • vous protéger, et protéger les personnes que vous accompagnez, en développant une conscience éthique et professionnelle


Vous n’avez pas à être parfaite. Vous avez à être présente, engagée, alignée. Et pour cela, vous n’êtes pas seule. Peut-être est-ce justement le bon moment pour vous former et acquérir cette posture et les compétences qui vous permettront d'avancer dans votre vie professionnelle et votre chemin de développement personnel.

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