Retrouver l’élan : quand la motivation naît de l’alignement
- Emilie
- 6 juin
- 4 min de lecture
Quand on traverse une période de transition ou de quête de sens, la question de la motivation revient souvent. Comment rester motivée quand le chemin est long, parfois flou ou semé d’incertitudes ? Comment nourrir cette énergie de fond qui pousse à avancer, même lorsque les repères extérieurs se dissolvent ? À l’École de Coaching Holistique, nous croyons profondément que la motivation n’est pas une discipline imposée de l’extérieur, mais une énergie intérieure qui s’entretient avec conscience, douceur et cohérence.
Pour toutes celles et ceux qui envisagent une reconversion, un changement de cap ou simplement un recentrage plus aligné sur leur essence, comprendre ce qui alimente réellement la motivation peut transformer en profondeur leur manière d’aborder leur parcours. Voici trois clés fondamentales pour nourrir une motivation authentique, stable et vivante.

Savoir écouter ses besoins réels
Il est fréquent de confondre désir de changement et capacité à le mettre en œuvre immédiatement. Pourtant, aucune transformation ne peut véritablement s’enraciner si les besoins essentiels ne sont pas entendus. Lorsque le quotidien est trop tendu, que les questions financières ou familiales occupent l’espace mental, il devient difficile, voire illusoire, de mobiliser une énergie de croissance.
La motivation ne peut fleurir que lorsque le terrain est fertile. Cela implique de prendre le temps de poser un diagnostic sincère. Ai-je suffisamment de sécurité dans ma vie aujourd’hui pour me consacrer à ce projet ? Suis-je soutenue, entourée, alignée dans mes priorités ? Tant que les fondations sont instables, l’envie d’avancer reste fragile. Ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est une invitation à prendre soin de ce qui, en soi, réclame d’abord d’être rassuré, stabilisé, nourri.
Dans un parcours de reconversion ou de formation, poser ces questions est une étape incontournable. Cela permet d’accueillir là où l’on en est vraiment, plutôt que de s’imposer des objectifs en décalage avec sa réalité du moment. Ce n’est pas reculer que d’attendre le bon moment. C’est préparer le terrain pour que l’élan, une fois né, puisse s’inscrire dans la durée.
Recontacter le plaisir de faire
Trop souvent, la motivation est envisagée sous l’angle de l’effort, de la rigueur, du sacrifice. Or, ce qui fait tenir dans la durée, ce n’est pas la contrainte mais le plaisir. Le plaisir d’apprendre, de découvrir, de contribuer. Le plaisir d’être en mouvement, d’expérimenter, de ressentir que l’on avance. Le plaisir aussi d’être utile, d’exprimer quelque chose de soi dans le monde.
Certaines personnes viennent à nous en pensant qu’il leur manque de la discipline. En réalité, il leur manque souvent du sens, du goût, du vivant dans leur quotidien. Elles ont besoin de reconnecter à une activité qui fait vibrer quelque chose à l’intérieur, même si ce n’est pas encore parfaitement clair. La motivation véritable naît de cette étincelle-là. Ce n’est pas une injonction à faire. C’est un élan à être pleinement dans ce que l’on fait.
Dans cette perspective, il est essentiel de créer de l’espace pour les expériences qui nous nourrissent. Même au cœur d’un emploi alimentaire ou d’une vie très remplie, il est possible de semer de petites graines de joie, de curiosité, d’expérimentation. C’est en retrouvant ce lien vivant avec l’activité que l’on cultive une motivation qui n’a plus besoin de se justifier.
Créer son propre cadre d’action
L’une des grandes erreurs dans les parcours de reconversion est de chercher à calquer des modèles extérieurs sans tenir compte de sa singularité. Or, une motivation stable ne se décrète pas. Elle se construit à partir d’un cadre intérieur juste et respectueux de son rythme, de ses besoins, de ses valeurs. Se sentir libre de choisir, d’expérimenter, de réajuster est fondamental pour maintenir l’élan dans le temps.
Cela ne signifie pas abandonner toute structure ou naviguer à vue. Au contraire, cela suppose de bâtir un cadre personnel dans lequel on se sent suffisamment en confiance pour évoluer. Cela peut prendre la forme d’un rythme de travail adapté, de choix pédagogiques alignés avec sa façon d’apprendre, d’un environnement soutenant. Ce sentiment d’autonomie n’est pas un luxe. Il est un besoin psychologique fondamental.
Créer ce cadre, c’est reprendre le pouvoir sur son parcours. C’est décider de ne plus subir, mais d’agir en cohérence avec ce que l’on est. C’est aussi accepter que ce cadre évolue avec le temps, à mesure que l’on change, que l’on gagne en confiance, en compétence, en clarté. C’est dans cet espace-là que la motivation devient durable. Parce qu’elle n’est plus dépendante d’un objectif extérieur ou d’une validation sociale. Elle devient l’expression naturelle d’une personne alignée avec elle-même.
Quand la motivation vacille
Il est naturel que l’élan fléchisse par moments. Cela ne doit jamais être interprété comme un échec. C’est un signal, une invitation à revenir à soi. Peut-être que quelque chose est à ajuster, que le cadre n’est plus adapté, que le plaisir s’est éteint, que les besoins profonds ont évolué. Écouter ces signes, c’est faire preuve de maturité intérieure. C’est aussi honorer le vivant en soi.
Dans les parcours que nous accompagnons à l’École de Coaching Holistique, nous observons que ces phases de creux sont souvent les prémices d’une transformation plus profonde. À condition d’être traversées avec bienveillance, sans jugement, elles deviennent des espaces de recentrage, de clarification, de choix plus conscients.
Une motivation alignée = une vie engagée
La motivation n’est pas une compétence à acquérir une fois pour toutes. C’est une relation que l’on entretient au fil du temps avec soi-même, avec ses aspirations, avec son environnement. C’est une boussole intérieure qui nous guide à condition que nous apprenions à l’écouter avec justesse.
Choisir de se former au coaching holistique, c’est aussi faire le choix de réapprendre à se connaître, à s’honorer, à créer des conditions de vie qui permettent l’épanouissement. C’est une invitation à cesser de forcer, et à commencer à cultiver. La motivation devient alors un état d’être, une énergie calme mais déterminée, qui vous accompagne pas à pas vers une vie plus juste, plus libre, plus inspirée.
Prenez un moment pour vous poser. Qu’est-ce qui vous donne envie d’avancer aujourd’hui ? Quelle petite action pourriez-vous poser pour nourrir votre propre élan ? Et si ce n’était pas tant la réponse qui comptait, mais l’écoute que vous vous offrez en chemin ? C’est là que tout commence.
Comments